30.10.07

Martine quitte la Sécu (à moins que ce soit l'inverse)

Le jeu en vogue dans les blogs ces temps-ci est le Martine cover generator. Voyant que Resse tout autant que le psychothérapeute y ont cédé, j'y cède aussi. C'est Halloween à Bercy !

27.10.07

Auteurs, auteures, blogueurs, blogueuses...

Blogueurs libéraux ou libertariens qui arrivez ici : si votre site ne figure pas dans la colonne des blogs à droite, merci de m'en faire part en commentaire. Sans me vanter, vous faire référencer sur mon blog augmente l'importance de votre blog...

Auteurs libéraux ou libertariens : vous avez écrit un livre sur un sujet quelconque, envoyez-le moi, j'en ferai une recension. Je suis une lectrice insatiable.

Politiciens, politiciennes : vous êtes un peu masochistes, vous aimez qu'on dise du mal de vous. Laissez-moi vos coordonnées et votre résumé de carrière, je vais m'occuper de votre cas.

Banquiers, banquières : vous avez de l'argent en trop, je peux vous aider à en faire un bon usage...

26.10.07

Deux livres noirs pour les enfants

Coïncidence amusante, ce sont aujourd'hui deux livres noirs pour les enfants qui sortent en librairie. L'un est "Harry Potter et les reliques de la mort", l'autre est le "Livre noir du libéralisme", de Pierre Larrouturou.

Je connais les deux livres. A votre avis, dans lequel y a-t-il le plus de morts ?

25.10.07

Réponse à quelques questions en commentaire

nicoimg a ajouté un nouveau commentaire sur votre message blog "Pathétique Aphatie !" :

je decouvre le site je comprend tout à fait ton point de vue qui vise à dire que la securité sociale etant trop chère il faut etre libre d'en changer. cependant le principe de base de la sécurité sociale est l'égalité des soins. Sachant que tout le monde ne pourra se payer une assurance, que certains ayant des maladies chroniques devront payer plus cher(client non rentable), que proposes tu pour conserver une égalité des soins?

Le problème n'est pas seulement le coût de la SS. Elle est coûteuse parce qu'elle est inefficace, et elle est inefficace parce qu'elle est immorale, puisqu'elle oblige à cotiser au "monopole" tout en délivrant des services sur lesquels on n'a aucune prise (pas de contrat). Si on m'oblige à cotiser sans choisir auprès de qui et sans me dire en échange de quoi, on nie ma liberté et la responsabilité qui va avec, donc je n'ai aucun scrupule à abuser et à truander autant que je peux. C'en est arrivé à tel point qu'aujourd'hui une assurance santé privée est moins chère que la SS, y compris pour un smicard (voir mon étude "la légende rose de la SS").

Quant à l'égalité des soins, je voudrais savoir ce qu'on entend par là. Pouvez-vous empêcher le milliardaire d'être mieux soigné que le smicard ? Non, c'est impossible (sauf à rétablir complètement l'URSS, et encore là aussi il n'y avait pas égalité de soins entre la nomenklatura communiste et le reste des gens). Voudriez-vous soigner le smicard aussi bien que le milliardaire ? Oui, moi aussi, mais c'est impossible (qui va payer la chambre de luxe dans l'hôpital et l'appareillage médical de pointe et le grand professeur qui se déplace ? - parce que ça, ça existe, y compris en France).

La première chose à faire est de séparer ce qui relève de la solidarité de ce qui relève de l'assurance (la SS essaie de faire les deux à la fois, mais échoue lamentablement sur les deux plans). La solidarité ne concerne pas 50% des personnes, mais un faible pourcentage ; elle pourrait être assumée dans un premier temps par l'Etat (c'est déjà fait par la CMU), puis par la solidarité privée, plus efficace (il y a plein de gens à la CMU qui ne devraient pas y être, la fonction crée le besoin).

Le "client non rentable" n'existe pas : il est créé en fait par la SS, qui interdit de s'assurer en-dehors de son monopole. Si vous aviez une assurance santé privée dès la naissance, les handicaps ou problèmes graves qui pourraient vous arriver par la suite seraient couverts par l'assurance. Aujourd'hui, quand ça arrive, vous êtes obligé de vous en remettre à la SS et à son arbitraire complet (car pas de contrat d'assurance : la SS dérembourse sans prévenir ou rembourse au cas par cas selon son bon vouloir, voir par exemple ce cas récent d'anophtalmie bilatérale).
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nicoimg a ajouté un nouveau commentaire sur votre message blog "Toi aussi, participe à une action citoyenne, viens..." :

désolé je fais le francais moyen mais libéraliser l'école c'est encore et toujours un moyen de faire des économies sur les frais de l'état d'accord. Mais honnetement ca contribuerait pas à des inégalités dans l'éducation? Des écoles chères pour les parents qui ont les moyens et d'autres moins chères pour les plus pauvres? ces inégalités n'existent pas encore désolé je suis passé par le public j'ai fait médecine. ce système marche encore. j'aimerais donc savoir ce que tu proposes pour conserver l'égalité dans la scolarité avec des profs au rabais sans moyens et d'autres avec gros budget.

"Des écoles chères pour les parents qui ont les moyens" ne permettront pas à un élève riche mais idiot ou fainéant ou les deux d'aller très loin dans ses études. Au contraire, si on imagine que l'enseignement est complètement privatisé, les écoles chères essaieront d'attirer les bons élèves (riches ou pauvres, peu importe), quitte à faire des rabais pour les pauvres, et de se débarrasser des élèves riches mais insolents, agressifs ou mauvais élèves, qui entachent leur réputation. Ajoutons que les entreprises pourraient accorder des bourses pour les élèves pauvres (c'est aussi ce que fait l'Etat) en contrepartie d'un engagement d'embauche (l'Etat fait ça aussi pour les élèves de certaines grandes écoles). L'Etat encourage les élèves méritants quand ça l'arrange, les entreprises, fondations, écoles privées, etc. pourraient très bien le faire elles aussi si elles n'en étaient pas empêchées.

Certes le riche fainéant pourra toujours, comme aujourd'hui, faire une thèse sur la poterie mérovingienne et obtenir un diplôme quelconque, mais ça ne l'aidera pas à mieux réussir dans la vie (comme aujourd'hui). En revanche, dans le système actuel, le pauvre méritant a beaucoup moins de chances de réussir que le fils de prof ou celui qui habite un bon quartier, la carte scolaire l'empêchant d'aller dans l'établissement qu'il veut et d'échapper au monopole.

Je suis donc pour une sélection sur le mérite très sévère : le seul critère doit être le mérite, et pour ceux qui sont méritants et pauvres on trouvera toujours des solutions, pas forcément étatiques.

Bien noter qu'on ne peut tirer aucune conclusion à partir de la situation actuelle des écoles privées en France, car la plupart sont "sous contrat" avec l'Etat et sont en réalité une annexe de l'école publique (profs payés par l'Etat, programmes scolaires identiques). D'ailleurs la carte scolaire leur profite directement et leur évite de faire des efforts pédagogiques ou autres, car les gens y mettent leurs enfants uniquement pour échapper à l'école publique de leur quartier, pas parce qu'elles seraient bien meilleures. On en arrive à ce paradoxe que je constate dans les beaux quartiers de la capitale : des professeurs médiocres et de bons élèves dans les écoles privées, de bons professeurs et des élèves moyens dans les écoles publiques.

De façon plus générale, tant pour la santé que pour l'éducation, l'affirmation des étatistes selon laquelle "si ce n'est pas public, les pauvres en pâtiront" fait partie des illusions que les étatistes entretiennent pour justifier leurs méfaits et forcer les gens à utiliser les monopoles publics. Heureusement que l'alimentation n'est pas un monopole de l'Etat sinon on mourrait tous de faim !

24.10.07

Pathétique Aphatie !

Jean-Michel Aphatie est pour l'esclavage :
Deux acquis, issus de l'après guerre, structurent notre pacte social. Il s'agit de la solidarité face à la maladie, qu'incarne la Sécurité sociale. Il s'agit de la solidarité face à la vieillesse, qu'exprime le régime de retraites par répartition. Si nous voulons sauver ces deux piliers, qui expriment vraiment l'originalité du modèle français, alors tout l'effort politique doit être conditionné par cet objectif. Ceci suppose de réfléchir à la compétitivité des entreprises qui, performantes, créatrices de richesses, alimenteront en cotisations les deux institutions auxquelles nous tenons.
Il prend le problème à l'envers : il ne s'agit pas de sauver la SS, puisqu'au contraire c'est elle, héritage communiste, qui nous enfonce et plombe la compétitivité des entreprises.

A lire la lettre de Faraj Chemsi au Figaro, chez Gontrand Cherrier :
Si les dirigeants de notre pays continuent de s'enfermer dans le mensonge, il me restera à regret l'autre choix, celui de m'expatrier comme beaucoup de mes confrères, comme deux millions de surdiplômés, comme de nombreux retraités.

La Sécurité sociale française prétend être la '' meilleure du monde '' alors pourquoi refuserait-elle l'énorme marché européen ?

La protection sociale est obligatoire, mais auprès de l'organisme de notre choix, tout comme pour l'assurance automobile.

23.10.07

Mickey : oui ; Môquet : non !

Communiste, collabo, fanatique, jeune : Môquet avait tout pour déplaire. Il ne lui manquait plus que d'être sarkophagé. On n'a que les héros qu'on mérite.

Capitaliste, courageux, sans âge, sans accointances avec les auteurs de génocides communistes ou nazis : c'est Mickey qu'il faudrait proposer en exemple à la nation.

Ah, zut ! Il n'est pas français...

20.10.07

Robert et Marcel au restaurant "Les Acquis Sociaux"


Un excellent conte du Psychothérapeute, dans la veine de Frédéric Bastiat, que je vous recommande : Robert et Marcel au restaurant. Il y a longtemps que je n'ai rien lu d'aussi percutant (à part les Lunettes à Frédéric) ! Bravo !
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"Et si qu'on prenait la langouste", s'exclame Robert, cheminot de son état.
"Ben, elle est pas au menu", lui répond l'ami Marcel, plus jeune, qui lui a choisi d'intégrer le corps prestigieux de la RATP.
" Et alors, qu'est ce que t'en as à foutre ?", lui répond Robert qui est dans la fonction publique depuis bien plus longtemps que Marcel. "Te tracasse pas, ici tu prends le menu à 10 € mais tu prends ce qui te plait à la carte" explique Robert.

Marcel est interloqué et regarde Robert en lui faisant remarquer que justement s'ils prennent à la carte, c'est plus le menu qu'ils vont payer mais ce qu'ils ont choisi à la carte.

" Pas du tout", répond Robert, l'index tendu en signe d'explication, "tu choisis le menu à 10€ et tu prends à la carte et tu ne payes que 10€".
"Mais et le tôlier, il sera d'accord ? Il ne va pas tirer la gueule ? C'est de la grivèlerie !", rétorque Marcel, saisi par des doutes petit-bourgeois.
"Nan, t'inquiètes tout est prévu"
, répond malicieusement Robert. Puis, il poursuit, "Te fais pas de bile pour le tôlier. Le système est rôdé. Lui il sera payé. C'est une combine. en fait, la différence entre le menu à 10€ et ce qu'on va vraiment prendre, c'est tous les mecs qui sont assis dans la salle, qui vont le payer".
" Ah oui, tous les mecs qui sont ici, rincent pour nous alors ?", s'étonne Marcel émerveillé par la science de l'ami Robert.

"Oui tous, enfin non pas tous, parce qu'on est pas les seuls, ne rêve pas. Par exemple là-bas, c'est René, lui il est chez EDF, et il fait comme nous", explique patiemment Robert. "Et puis, y'a aussi Josiane que tu vois là-bas, la grande rousse à lunettes, qui paye pas passk'elle est de l'éduc'nat, alors c'est comme nous aussi" continue d'expliquer Robert en scrutant la salle du restaurant à la recherche de zigues qu'il connaitrait. "Tiens, y'a Lucien aussi, lui il est aux impôts, c'est pareil, il paye le menu mais choisit à la carte mais c'est encore mieux que nous parce qu'il fait peur aux gens. C'est un peu notre porte-flingue.", continue Robert en faisant un signe de la main à son ami Lucien.

Marcel n'en revient pas mais suit les conseils de Robert. Le choix est vite fait. Ce sera langouste et un foie gras. Robert lui s'est laissé tenter par du caviar, un excellent sevruga, qu'il a déjà goûté. Les vins sont immédiatement choisis. Robert et Marcel ne sont pas d'accord. Qu'à cela ne tienne, ils prendront chacun leur premier grand-cru préféré.

Ils se lèvent et laissent 20€ sur la table. Robert demande une note en expliquant à Marcel : "Je prends toujours la note, parce que sous certaines conditions, on peut se faire rembourser une partie du repas, c'est toujours bon à prendre". Marcel est ébahi.

Après être sorti, le jeune Marcel demande toutefois à l'ami Robert :"Dis moi Robert, c'est pas un peu du vol ce qu'on fait ?".

Robert devient tout rouge et manque de s'étrangler "Quoi? Du vol ? T'es dingue ou quoi ?". Marcel s'excuse et bafouille : "Non pas vraiment du vol, mais un peu une arnaque quand même, non ? On a bouffé comme des rois en dépensant que dalle, c'est quand même bizarre".

Et là, sentencieux, ses yeux injectés de sang, plongeant directement dans ceux du jeune Marcel, qui se sent devenir tout petit, Robert explique : "C'est ni du vol, ni de l'arnaque, c'est de la solidarité. Voilà comment ça s'appelle, de la solidarité. T'oublie tous les autres mots et tu ne retiens que celui-là : so-li-da-ri-té. T'as saisi ?".

Robert décide d'informer le jeune ignorant. Se tournant vers lui, il se penche un peu et lui dit : "Ça date de 1946 tout ça, et c'est acquis, c'est d'ailleurs des avantages acquis, ça peut plus bouger. On sera tous morts, et le soleil lui même se sera éteint, que les avantages acquis dureront, c'est comme ça. Personne ne peut y toucher, c'est sacré". Marcel acquiesce mais il n'est toutefois pas satisfait. Robert s'en aperçoit et lui demande ce qu'il a.

Alors Marcel, lui explique : "tu crois que ça va durer longtemps la solidarité, dis Robert ?". Et là, Robert grand et magnanime, lui rétorque d'un ton sans appel :"Mais oui, t'inquiète pas, c'est le prix à payer pour le service public. Les Français sont très attachés à leur service public. Et puis, quand ils semblent moins l'être, on fait grève et là, crois-moi, ils nous regrettent très vite". Il sourit à Marcel avant de lui dire : "On est des princes Marcel, ne l'oublie pas."

Robert semble réfléchir avant de se tourner vers Marcel pour conclure : "Tu vois la dernière fois, avec mon gamin, tu sais le petit Sylvain, le cadet, celui qui est grand, celui qui perd tout le temps au poker, on a regardé un film. Ça s'appelait "Les affranchis". J'ai vu que ça lui plaisait au gamin. Moi j'ai trouvé ça pas mal mais je lui ai dit que franchement, ses mafieux, c'était des grosses billes à côté de nous. La preuve, ils finissent tous mal à la fin, soit avec une balle dans le cigare, coulés dans le béton, soit au ballon. Nous tu vois on est là, et c'est pas demain qu'on verra les flics débarquer pour nous faire arrêter nos magouilles. De toute manière flics et magistrats, y sont un peu de notre famille. Et au pire, on a plein d'élus parmi nos chefs. tu vois on a tout prévu.".

Marcel triomphant se retourne alors vers Robert et lui dit : "bon tu reconnais que c'est un peu mafieux ce système où on bouffe à l'oeil sur le dos des autres alors ?". Et là Robert impérial le toise et lui dit "Non Marcel, c'est pas mafieux, c'est mieux que ça, c'est bien plus malin. Regarde, on est libres, nous. Libres de ne rien foutre, d'emmerder le monde et d'aller et de venir comme bon nous semble". Je te le dis Marcel : "On est des princes, n'oublie pas, petit, te laisse pas aller à trop de réflexions, c'est pas bien vu si tu veux faire ta place chez nous !".

Et les deux amis se séparèrent pour aller affronter une dure journée de travail. Heureusement Marcel aurait trois jours de RTT dès le lendemain tandis que Robert se demandait s'il n'allait pas se faire mettre en arrêt de travail.

(Copyright Psychothérapeute)

19.10.07

Enfin la rupture !

Sauf qu'au lieu d'être la rupture d'avec des décennies de socialisme à la française, c'est la rupture entre Nicolas et Cécilia, dont tout le monde se fiche éperdument.

Il paraît que l'un(e) ou l'autre aurait trompé l'un(e) ou l'autre. Juste retour des choses, pour une fois que l'électeur n'est plus le seul à être cocu...

18.10.07

Dans "grève" il y a "rêve"...

Un rêve qui est un cauchemar pour les usagers forcés du service public monopolistique, tandis que les grévistes, eux, rêvent d'un monde idéal où ils seraient payés à ne rien faire et où ils pourraient conserver leurs privilèges.

Les usagers espèrent la fin de la grève, les grévistes la grève de la fin.

Pendant ce temps, syndicats et politiciens chéquards se redistribuent entre eux le butin du racket, les privilégiés élus se gobergent à l'Assemblée et comptent sur vous pour les faire vivre et de trop rares entrepreneurs entreprennent, sous les quolibets des gauchistes assistés et des belles-mères...

15.10.07

Voyage au bout de l'Etat

Ma dernière lecture : "Les Lunettes à Frédéric, ou : le Voyage au bout de l'Etat", par Emile Jappi, dédicacé par l'auteur. Emile Jappi est un mystérieux énarque récemment converti au libéralisme.

Le thème : un jeune ministre bien en vue est contraint de démissionner après la découverte d'une ascendance mafieuse qu'il ignorait lui-même. Il part à la recherche de son passé, et découvre d'étranges parallèles entre son précédent métier de politicien et celui de ses ancêtres mafiosi, la différence étant que les uns, les politiciens, sont honorés et décorés, tandis que les autres, les malfrats, sont pourchassés et punis.


Ce petit livre contient de nombreux clins d'oeil à Frédéric Bastiat, inventeur des célèbres lunettes, dont la famille est native de Mugron, dans les Landes, où le ministre Emile Jappi a sa maison de campagne. Tout rapprochement avec un autre homme politique de la fin du XXe siècle né dans les Landes n'est pas forcément fortuit…

Quelques extraits à savourer :
- Depuis notre passage commun à l’ENA, j’étais lié d’amitié avec Denis Tirauflan, alors Sous-Directeur du développement à la Direction des Musées de France. Culot de notre promotion [c’est-à-dire dernier, en jargon grandezécoles], il avait dû se contenter du poste d’Administrateur Civil au ministère de la Culture. Il n’avait plus quitté cette administration, heureux d’y pouvoir donner, sans être jamais inquiété, la mesure de son talent pour la contemplation.

- Cet ancien camarade de promotion à l’ENA occupait à Bruxelles le poste de «Commissaire à l’Harmonisation de la pensée européenne». Son passé de stalinien officiellement repenti le faisait exceller dans cette fonction qu’il accomplissait avec zèle et détermination.

- Les «Lunettes à Frédéric» permettant de «voir ce qui ne se voit pas», provoquaient une sorte de séisme cérébral chez l’utilisateur, décollant son cerveau fossilisé des strates et constructions intellectuelles inoculées par l’enseignement reçu lors de ses études.

- Comme tous ceux qui avaient reçu ma formation et suivi mon parcours professionnel, c’était inconsciemment que j’étais devenu un homme malfaisant.

- Une alternance politique m’ayant renvoyé dans le farniente confortable de mon corps d'origine, l’Inspection Générale des Finances, je n’avais rien à faire en semaine.

- Quand on est un homme de l'Etat voler ne s’appelle plus voler mais lever l'impôt.
C'est donc un conte politico-moral savoureux qui examine de près la "voiture France" et les deux pédales qui la font marcher : la dépense publique et l'impôt, avec les mythes que les politiciens entretiennent, le moindre n'étant pas celui de la SS "solidaire", dont voici l'argument le plus éculé :
S’il est un domaine dans lequel il n’est pas possible de «laisser faire», c’est bien celui de la santé. (...) Sans l’intervention de l’Etat, seuls les riches et les bien-portants pourraient en bénéficier.
Comme l’indique la quatrième de couverture, c’est un essai étonnant qui tient du rapport de la D.G.S.E., de la science fiction, du reportage télé-bobo et du Maupassant. C'est trop beau pour ne pas être vrai, du moins... en partie.

Vous pouvez le commander directement à l'éditeur.

12.10.07

La rumeur du jour

Tout le monde en parle en cachette, et les journaux sont dans les starting blocks. Quelle est donc cette chose qui est aujourd'hui la préoccupation essentielle des Français ?
  • la dette de la France l'Etat français, de plus en plus lourde ?
  • les retraites par répartition, qui ne pourront plus être payées (les vieux se cachent-ils pour mourir ?) ;
  • le déficit de la Sécurité sociale, dont on ne voit pas le bout ?
  • l'insécurité et la délinquance qui augmentent, ce qui va de pair avec un niveau de vie en chute libre (voler rapporte plus que travailler) ?
  • Cécilia va quitter Nicolas, dont elle est déjà plus ou moins séparée de fait.

10.10.07

Scandale de la mutuelle obligatoire (bis)

J'ai déjà parlé du scandale de la mutuelle obligatoire. Un lecteur m'adresse une lettre de protestation qu'il a écrite au président de sa mutuelle. Lettre cinglante, mais hélas inutile.
Monsieur le Président,

Comme tous les autres salariés de xxxx, je me retrouve adhérent forcé de votre mutuelle sans qu’à aucun moment on ait demandé mon consentement. Ainsi que je l’ai déjà signalé à la DRH, cet état de choses est illégal et n’est pas conforme à la législation européenne, sans parler des droits les plus élémentaires (par exemple l’article 5 de la Déclaration des Droits de l'homme que je vous invite à relire).

Etant donné en outre qu’il me semble que dans ce pays l’esclavage a été aboli, j’exige d’être radié de votre mutuelle et qu’on cesse de prélever sur ma fiche de paie des montants indus.

La mutualité est certes une grande idée, que j’approuve totalement. Hélas, votre mutuelle n’est en rien la digne héritière des « sociétés de secours mutuel » du passé (qui reposaient sur le consentement de leurs adhérents), elle n’est plus qu’un organe d’extorsion scandaleusement aveugle et injuste.

Recevez, etc.

9.10.07

Carton rouge pour les Soviétiques...

Lu ce matin dans Economie matin, le seul gratuit qui soit lisible sans les lunettes à Frédéric :
L'échec du 23e plan de sauvetage de l'Assurance maladie est confirmé. Avec la réforme 2004, les comptes devaient s'équilibrer en 2007. Pourtant, sur quelques 140 milliards de dépenses, les leviers de réforme existent : meilleure gestion de l'hôpital public et concurrence des caisses comme en Allemagne ou en Suède. Au lieu des sempiternels déremboursements et augmentations des cotisations...
Ce carton rouge était décerné par l'Ifrap.

5.10.07

Enigme

Qu'est-ce qui n'a pas de rapport avec la Sécu, implique un frère de Sarkozy, et un Breton ?

Coup de pouce en blanc : en 4 lettres ("sale affaire, patron !").

Il s'agit évidemment de l'affaire d'EADS, avec un Thierry Breton "j'ai rien vu, j'ai rien entendu" et un Arnaud Lagardère qui illustre le capitalisme de connivence à la française en présentant Sarkozy comme "son frère".

Sans doute la seule chose de bien avec la Sécu : avec elle, on ne risque pas d'avoir des délits d'initiés, tellement elle vaut moins que rien !

2.10.07

Le temps qui passe ne se rattrape guère, le temps perdu ne se rattrape plus...

Triste écho dans les Echos du jour : Sécu : une année perdue :
On ne voit venir aucune réforme sérieuse alors que le déficit annoncé pour l'an prochain est de même ampleur que celui du régime vieillesse (...). Le résultat de la politique attentiste est que la trésorerie du régime général de la Sécurité sociale sera autorisée à porter sa dette à court terme de 36 milliards d'euros cette année à 42 l'an prochain. Face à un tel niveau et à un tel rythme de dégradation des finances publiques, on est surpris d'entendre Henri Guaino, conseiller très écouté du président, répéter sans cesse que ce n'est pas le moment d'adopter une politique de rigueur.
Bah, ce n'est qu'une année de perdue, une de plus, avant la faillite finale. Une de perdue, aucune de retrouvée. Sarkozy est comme ses prédécesseurs : en bon socialiste de droite, il est là pour faire du social : Alzheimer, insertion ("contrat unique d'insertion", " Grenelle de l'insertion"), etc., sans se soucier des finances. Le Sécuraptor gallicus peut continuer son oeuvre destructrice, en attendant d'être remisé au musée des horreurs.

1.10.07

Racheumeuneu

Toute la blogosphère se demande actuellement ce qu'est le "Racheumeuneu".

Je suis heureuse de pouvoir le révéler devant vos yeux (et oreilles) ébahis : le Racheumeuneu est le cri de l'assujetti social qu'on saigne chaque mois (quand il est salarié) ou chaque trimestre (s'il est indépendant).



Ne pas confondre avec le Cri du contribuable, qui, lui, est indescriptible, cosmique et aphasique : comme on le sait, les grandes douleurs sont muettes...